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pièce en 3 actes de Henrri De Sabates
Petite note de l'auteur Cette
pièce, qui est l'une de mes premières pièces
de théâtre et dont le texte mériterait sûrement
d'être retravaillé (ce à quoi je tenterai de
m'attacher avant sa mise en ligne), a néanmoins une certaine
importance dans l'histoire du collectif ERBEFOLE. Henrri De Sabates, 2002
PROLOGUE Première partie LUI: Ce soir... (les
3 coups) Théâtre !
Deuxième partie Z: Infini, ie (du latin infinitus). I.adj. 1. Qui n'a ni commencement, ni fin. ex : Dieu est infini.
- Qui n'a pas de limite, sans bornes. ex : espace
ou durée infinis. En mathématiques
: l'infini qualifie un ensemble E tel qu'il existe une partie P2 de
E qui contienne strictement une partie quelconque P1 de E. ex : l'ensemble des nombres entiers est infini. 2. D'une quantité, d'une intensité,
d'une grandeur très considérable. ex : infinie variété d'objets ; la distance infinie
des astres ; une
voix d'une infinie douceur. Synonyme
: extrême. II.n.m. 1. Ce qui est ou ce que l'on suppose être
sans limites. ex : tenter d'imaginer
l'infini. 2. Ce qui paraît infini.
ex : l'infini de la steppe. 3. loc. adv. À l'infini : sans qu'il y ait
de fin. ex : multiplier à l'infini... etc.
ACTE I (Salle de couleur neutre ; 4 murs sans ouverture qui partent vers le haut sans être stoppés par un plafond. La salle est quasiment vide, seuls quelques cubes noirs et blancs et des sphères transparentes de différentes tailles éparpillés dans la salle. 5 personnages, tous habillés de la même façon, d'une couleur unie ; ils peuvent éventuellement porter un masque neutre. Tous dorment, excepté B qui s'amuse à taper de façon irrégulière, vaguement rythmique, sur un verre avec une petite baguette métallique.) C: (ouvrant les
yeux et de mauvaise humeur) Mais cesse
donc de taper sur ce verre ! C'est crispant ! (B
continue) Cesse, je te dis ! (C prend le verre et le brise)
ACTE II Scène 1 (Long couloir de couleur neutre, sans porte mais plafonné ; seule l'ouverture dans le mur, d'où l'on entend les personnages) A: Alors, on y va ? Scène 2 (A et B marchent dans le couloir) B: Qu'est-ce qu'on fait précisément,
là ? Scène 3 (D marche d'un pas rapide, C court derrière) C: Attends-moi ! Arrête-toi ! Vois,
je suis sage maintenant ! (D s'arrête,
et C arrive à son niveau) Merci,
je t'en suis très reconnaissant !
ACTE III Scène 1 (Salle sans mur, ni plafond, seule l'ouverture discrète de la porte se devine sur le côté ; sol à carreaux noirs et blancs ; légère brume ; A et B sont déjà à l'intérieur) A: (criant) Hé ! Ho ! Y'a quelqu'un ? (silence
; à B) Tu as entendu ? Scène 2 (A seul sur scène, la voix de B vient des coulisses) A: Hé ! Ho ! (A
fait un pas) Scène 3 (B seul) B: Hé ! Ho ! (B
fait un pas ; aucune réponse)
Hé ! Ho ! (B fait un pas ; aucune
réponse) Hé ! Ho ! (B fait un pas ; aucune réponse) Hé ! Ho ! (B
tend l'oreille) Hé ? Ho ? (plus fort) Hé
! Ho ! (silence)
Ho ? Hé ? Hé ! Ho ! (silence) Hé ! Hé ! Ho ! Ho ! Hé ! Ho
! (silence)
Hum, euh... est-ce que je fais un pas en avant quand tu ne me réponds
pas ? (silence)
Je dois prendre ça pour un "oui" ? (silence) Bon...
ben, j'attends. (silence) Tu as trouvé quelque chose ? De l'eau ? Une
porte ? ...Autre chose, peut-être ? (silence) Tu m'appelles, hein, si tu vois quelque chose ! (silence) Je m'ennuie
! (silence)
Bon, qu'est-ce qu'on fait alors ? (B
se retourne) Oh non, ce n'est pas
le moment de te cacher, je ne te vois pas ! C'est toi qui avais
dit qu'il ne fallait pas se perdre : si tu continues comme ça,
c'est ce qui va finir par arriver ! Scène 4 (On entend D, C et E arriver depuis le couloir) D: Ah ! Une porte ! Regardez ! Ils ont dû
passer par là, dépêchons-nous de l'atteindre
! Courage, encore un petit effort, on va les rattraper ! Peut-être
ont-ils déjà trouvé de l'eau...
ÉPILOGUE Tous les projecteurs s'éteignent. Noir. Une légère lumière verte apparaît au fond de la scène, avec l'inscription "Sortie de secours" au-dessus d'une porte que l'on ne voit pas. La porte s'ouvre, en sort une lumière violente. Un balayeur arrive de cette porte et se met à balayer la scène. Il s'aperçoit soudain que le spectacle n'est pas terminé et qu'il est sur scène ; il salue donc à la place des comédiens.
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Pièce
(en écriture automatique) de
POSSIBLE PROLOGUE
ÊTRES VENUS DE NULLE PART
PREMIERE PARTIE ACTE I Scène I D:Je
cherche depuis ma naissance ma destination.
Scène
II Ex:(entrant)Bonjour
, mes amis!
Scène
III D:Je
crains d'être resté trop longtemps ici , je ne dois
pas oublier d'accomplir mon étrange destin.
Scène
IV D:Je
n'aurais pas dû la froisser , je suis bête!Que vais-je
faire maintenant?Elle ne m'accordera plus ses faveurs!Je resterai
ici plus longtemps afin de retrouver son affection. Tant pis pour
mon monde , pour ma création et mon destin ! Que je prenne
le temps de vivre! Que je puisse retrouver ce sentiment que je n'ai
éprouvé depuis longtemps et que les hommes appellent
l'AMOUR.
Scène
V (Atomon
entre)
Scène
VI D:Ma
Reine , je viens de comprendre une chose essentielle , je ne suis
qu'un sot vaniteux , Je dois vous dire la vérité nouvelle
que je ressens !
ACTE II Scène
I (
scène dans l'obscurité )
Scène
II (la
lumière revient et Malon entre)
Scène
III (Daniel
revient méditatif)
Scène
IV A:(entrant)Bonjour
ma Reine , votre nouvelle apparence n'est pas assez horrible , j'ai
décidé de vous tuer !
Scène
V (Malon
arrive en courant)
(ENTRACTE)
ACTE III E:Je
pars , c'est à dire que ...
FIN DE LA PREMIERE PARTIE [Note de l'Archiviste : les deuxième et troisième parties sont en cours de typographie]
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Acte I
Scène 2 Scène 3 Gud-YoI : Filons sur le droit chemin, il nous
faut une intrigue amoureuse et une fin. Scène 4 Scène 5 Scène 6 Scène 7 Scène 8 Scène 9 Scène 10 Rublochon :Au fait, j'ai oublié
de dire quelque chose à la précedente scène,
mais là c'est trop tard alors tant pis. Acte Il
FIN
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pièce de Fabien Bellat, acte unique [Note de l'Archiviste : le texte est en cours de typographie ; il sera bientôt mis en ligne]
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pièce en V actes de Fabien Bellat et Alexandre Fontaines [Note de l'Archiviste : le texte est en cours de typographie ; il sera bientôt mis en ligne]
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opéra historique en V actes de Fabien Bellat [Note de l'Archiviste : le texte est en cours de typographie ; il sera bientôt mis en ligne]
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opéra-comique de Fabien Bellat, acte unique [Note de l'Archiviste : le texte est en cours de typographie ; il sera bientôt mis en ligne]
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CERTAINS lieux rassemblent.
jusque dans la discorde.
Quelles que soient nos réactions face au théâtre, nous nous
rendons à la Comédie Française. L'institution est mémorable.
Ses colonnes ne nous intimident pas.
Ce soir du 30 janvier 2002, j'ai pris l'initiative de réunir ERBEFOLE
afin d'assister à une représentation de Ruy Blas.
Ceux qui ne peuvent venir ont des raisons très compréhensibles
: Elsa Fournier ainsi que Clément Lemoine envisagent a priori d'écrire
chacun une pièce dont Racine et Victor Hugo ne sauraient renier les sujets.
Quelquefois, aller au théâtre vous confronte douloureusement à
votre propre écriture. Mieux vaut alors se retirer face à votre
dramaturgie et, sans détour, l'affronter.
Les présents : Henrri de Sabates, moi, Gael Boulard, Aurélien
Bédéneau. Quatre regards sur un théâtre éloquent,
dramatique, magnifique.
Avant le spectacle nous errons sous les arcades du Palais Royal (je songe aux
moments où Elsa et moi accomplissions les mêmes gestes avant de
rencontrer Andromaque). Alors, je terminais ma Cassandre. Une tragédie
de V actes qui exigea une année durant toutes mes ressources épiques.
Elsa me révéla penser aussi à écrire une tragédie
- également sur un personnage troyen. Bientôt Clément m'apprit
qu'écrire une telle pièce l'intéresserait tout autant.
Cela devint le Projet Troyen*: trilogie de tragédies qui toutes mettraient
en scène un protagoniste méconnu de l'éclatante chute de
Troie (merci Homère ou Sophocle.)
Aujourd'hui retour à la Comédie Française. Depuis longtemps
le théâtre nous appelle. Les premiers, Henrri et moi, dès
nos commencements surréalisants, nous nous lançâmes dans
une pièce en écriture automatique, le fantaisiste Royaume de la
Pensée.
Lorsque nous connûmes Gael et Aurélien nous voulûmes réitérer
l'expérience et écrivîmes notre plus exécrable création
; Echappatoire.
Ensuite, mis à part Aurélien voulant devenir acteur, nous nous
écartâmes tous plus ou moins du théâtre.
Cependant j'eus l'aventure d'écrire en solo ma première pièce
personnelle, Un Prophète de plus. Suivit après, en collaboration
avec Alexandre Fontaines, La Ménagerie divine. (Les livrets d'opéras
- Ravaillac, La Charcutière de Lille -- pour Alex relèvent d'une
création plus musicale dans son essence.)
Seule Cassandre a exigé de ma part toutes mes ressources théâtrales,
je ne crois pas pouvoir avant longtemps m'investir ainsi.
Quant à Henrri, il délaissa quelque peu la dramaturgie**, ne l'ayant
jamais vraiment appréciée. Nous commençâmes bien
de premières études sur son projet Le Bonheur vient de peu, le
malheur aussi mais il ne porta pas à terme sa belle idée.
En ce qui concerne Gael Boulard, il aurait certes un projet (pour lequel il
nous a tous consultés tour à tour) mais j'ignore à quel
point cette pièce est avancée.
Pour Aurélien Bédéneau, la pièce que nous devions
écrire ensemble ne s'est pas faite.
Panorama mitigé. Comme si le théâtre nous attirait et répugnait
alternativement voire simultanément.
Aussi ce soir devient fantastique. Tous autour de V. Hugo.
Juste sous la fresque d'Albert Besnard (quelle mythologie souffreteuse), alignés
en jeunes mousquetaires des arts, nous attendons tous quatre les vers de Ruy
Blas, le soleil d'Espagne agonisante.
Toujours magie des « bougies » s'évanouissant. Toujours passion
de l'acteur respirant l'alexandrin.
« Les trois formes souveraines
de l'art pourraient y paraître personnifiées et résumées.
Don Salluste serait le drame, Don César la comédie, Ruy Blas la
tragédie.»
(Victor Hugo, préface
à Ruy Blas, 1838.)
Hernani donnait le soleil levant de l'Espagne, Ruy Blas son couchant.
Eclatant crépuscule. J'aime cette grandeur désespérée,
l'éloquence obligée de tournoyer dans l'ombre, l'ombre du royaume
qui s'effondre, et celle au cour des hommes.
Gael considère avec défiance ce pompièrisme hugolien, comme
celui de Montherlant. Moi, il me fascine.
Cette tentation aux superbes tirades me semble un poison délicieux, tandis
que le théâtre-lambda-qui-parle-comme-tout-le-monde. m'indiffère
ou me donne l'impression de manquer un festin.
Hugo a le théâtre boulimique. Ceci déforme le corps ou l'art,
cela élève. Même au risque de la fatale indigestion.
Henrri assiste à Ruy Blas sans pouvoir se séparer de sa répulsion
du langage alexandrin. Toutefois l'acte IV, tout entier de burlesque romantique,
le fait céder à l'appel théâtral. Après, on
reparle de son projet interrompu, Le Bonheur. Hugo réveille en nous la
sensation dramaturgique.
Mais aucun de nous n'écrit à la Victor Hugo. La bataille d'Hernani
parait dépassée depuis longtemps.
Seule ma proximité avec les figures historiques (Ravaillac et Cassandre
m'y ont rendu sensible) me prédispose à la recherche épique.
De là je ne cache pas mon goût pour ces situations où l'Histoire
sert de prétexte - le prétexte historique - à la marche
des folies humaines. Passion, vengeance, loyauté, grandeur, misère,
faiblesse, croyance.
Bien que méfiants envers le trop d'emphase hugolienne, Gael et moi partageons
la même admiration pour la fameuse tirade du « Bon appétit,
messieurs !» et du « Ô ministres intègres
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison ! »
et de ces nains difformes se tallant un manteau dans le pourpoint impérial.
Quoi qu'on dise, ERBEFOLE exprime son caractère et contemple sereinement
l'art du passé.
Nous ne faisons pas du Hugo, or nous savons nous retrouver autour de lui.
Evidemment Aurélien a surtout vu Ruy Blas comme acteur. Lorsque je le
dirigeais dans Coal men (quel souvenir), je ne cessais de hurler après
lui à cause de son jeu théâtral : il jouait en se croyant
obstinément sur scène et n'adaptait pas la respiration des répliques
au rythme tout spécifique de la caméra.
Malgré son malaise face au jeu cinématographique, il sait incarner,
revêtir un personnage. Aurélien n'écrit pas pour le théâtre
mais il sait le jouer.
Ce soir Antoine Desbouys n'était pas parmi
nous, pourtant nous avons communiqué autour de V. Hugo. Pour lui, ce
théâtre est assez lointain, un monde de l'herméneutique
qui parfois bouleverse.
Comme quasiment nous tous, il a ressenti l'envie d'écriture dramaturgique.
Il avoue ne pas s'y être mis vraiment en dépit d'un goût
certain. Ses travaux, à l'entendre, demeurent des amorces expérimentales
dont il se déclare insatisfait jusque là.
Le théâtre est une mise en ouvre péniblement accessible.
Pour la scène, on peut être tenté de trop écrire.
Victor Hugo a écrit en quantité : Les Burgraves, Mary Tudor, Lucrèce
Borgia, Les Jumeaux, Cromwell (quel morceau!), Marion Delorme (pour laquelle
il a beaucoup pris au Cinq-Mars de Vigny), Angelo.
Des pièces en trop. Et quelques merveilles fabuleuses, dont aussi Hernani,
Ruy Blas, Torquemada.
Chacun écrit tel qu'il pourra. Nombre d'entre nous s'entrainent. Parfois
l'espoir d'une impulsion vraiment scénique, du sujet, du protagoniste,
du verbe.
Peu importe comment naît le théâtre.
Il faut le voir vivre. Le sentir se dévoiler.
L'auteur a à se permettre cette naissance. Du théâtre, il
faut maintenir en nous la précieuse aspiration.
Fabien BELLAT.
Lisieux, 7 février 2002.
P.S. : Henrri et moi, suite à une récente discussion, avons réalisé
que nous n'avions jamais mis en ligne ce texte écrit il y a plus d'un
an. Quoique la matière en soit quelquefois périmée, nous
avons pensé le diffuser presque tel quel. Si j'avais dû le réécrire
totalement, on aurait gagné en précision intellectuelle mais perdu
certaines informations liées au contexte de début 2002. Aussi
je laisse ce texte exister en le complétant de deux notes. Même
si, à la vérité, il eût été bien de
parler également de l'importante réécriture par Henrri
fin 2002-début 2003 de sa pièce Notion de l'infini dont déjà
en 1996 il me montrait la version initiale.
F.B. Rouen, 7 mars 2003.
Notes :
* Où en est le projet maintenant ? Je pourrais difficilement le dire
puisque j'ai plutôt perdu de vue Elsa, et Clément ne m'en a pas
reparlé depuis Avignon 2002.
** Sa réecriture récente de sa pièce Notion de l'Infini
périme ce renseignement ; les choses changent.
maquette pour "Peepshow dans les Alpes",
pièce de Markus Köbeli
(proposition scénographique d'Henrri
De Sabates, 2002)
coquis pour la Charcutière de Lille,
opéra-comique de Fabien Bellat
(croquis scénographiques préparatoires
de Aurélien Bédéneau)
[Note de l'Archiviste : les croquis seront bientôt mis en ligne]